100% de réussite pour les premiers chiens français détecteurs de cancer !

Le projet Kdog de l’Institut Curie, qui vise à étudier l’efficacité des chiens « renifleurs de cancer », vient d’être présenté devant l’Académie nationale de médecine. Ses résultats sont très prometteurs.

Thor et Nykios : voilà les prénoms des deux premiers chiens renifleurs de cancer de France ! Eduqués depuis six mois pour détecter l’odeur du cancer du sein, ces Malinois ont désormais largement fait leurs preuves : le duo a pu identifier 100% des 79 lingettes imbibées de sueur de femmes ayant un cancer du sein (et n’ayant pas démarré de traitement), parmi un total de 130 lingettes.

 

 

Portrait d'un chien malinois

Ces premiers tests seront bientôt suivis d’un essai plus important, effectué sur 1000 femmes. La détection des cancers grâce à l’odorat canin (le chien ayant 40 fois plus de cellules olfactives que l’homme et une muqueuse olfactive 34 fois plus grande que celle de l’homme) est vectrice de belles promesses.

Non invasive, non douloureuse et peu coûteuse, cette technique permettrait de détecter les cancers à des stades précoces pour un meilleur diagnostic, un choix plus important des traitements et une plus grande chance de guérison.
Elle permettrait aussi l’accès à la détection pour les personnes porteuses d’un handicap (la mammographie est souvent inadaptée)
Elle permettrait l’accès à la détection pour les personnes vivant dans des pays en voie de développement, où les outils de diagnostic peuvent être rares et/ou très coûteux.

A terme, l’équipe de travail projette d’étendre cette méthode au dépistage de tous les types de cancer, notamment le cancer de l’ovaire. Mais bien sûr, il n’est pas question de remplacer les outils modernes de dépistage !

 

Comment les chiens ont-ils appris à dépister le cancer ?

Tout d’abord, l’expert cynophile met en place une étape de mémorisation où les chiens doivent reconnaître les odeurs de cancer qu’ils mémorisent. Après la phase d’apprentissage de l’odeur, les chiens sont mis en situation où le cynophile place la lingette « cancer » au milieu des lingettes « saines ».
Dans un deuxième temps, le chien  doit reconnaître directement les odeurs « cancer » sans avoir préalablement mémorisé ces dernières.

60 échantillons sont analysés par les chiens chaque jour (5 jours sur 7), répartis en 3 exercices distincts : à chaque exercice, les chiens analysent 5 échantillons en 5 passages. Les chiens ont un temps de repos d’1h30 à 2h entre chaque exercice.

Source: Wamiz